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Fondation Attijariwafa bank
Art & Culture
01/06/2021

Fondation Attijariwafa bank. : Chaïbia et Hossein Tallal, une œuvre en miroir

Fondation Attijariwafa bank : Chaïbia et Hossein Tallal, une œuvre en miroir

La passation du savoir-faire et l’échange intergénérationnel sont des fondamentaux de l’action culturelle de la Fondation Attijariwafa bank.

Au cours de ce mois de juin, la Fondation AWB vous propose des œuvres en miroir  « Mère et Fils » et « Père et fils ». Découvrez la magie de l’univers de rêverie liée à l’enfance de Chaïbia (1929-2004) et les portraits d’artistes du cirque de Hossein Tallal.

Découvrez la biographie intégrale de Chaïbia et Hossein Tallal.

Chaïbia Tallal

Née en 1929 à Tnine Chtouka, dans la région des Doukkala, à 34 km au Nord d’El Jadida. Très tôt, elle entretient un rapport fusionnel et presque mystique avec la nature ; les couleurs des champs au printemps ou après la pluie, les meules de foin où elle partait se réfugier, seront déterminants dans la peinture de la future artiste.

La jeune Chaïbia n’a pas la possibilité de profiter de l’insouciance de son âge ; elle doit renoncer aux bonheurs champêtres : elle est mariée, très jeune, à un minotier d’âge mûr originaire d’Ouarzazate installé à Casablanca. À peine donne-t-elle naissance à son fils Tallal, que son mari décède dans un accident de voiture. Refusant de se remarier, Chaïbia dut travailler dur pour gagner sa vie et élever son enfant.

Employée de maison le jour, elle peint le soir, parce qu’elle est avant tout consciente du lien précieux qui la lie à la vie, parce qu’elle ne veut pas reléguer ses rêves et ses instincts à la dureté domestique.

Dès sa première exposition à Paris en 1966, Chaïbia suscite l’admiration de la critique. Elle est référencée dans l’ouvrage « Art dans le Monde », paru chez Larousse 1971, dans « La Peinture Marocaine » du Dr Mohamed Sijelmassi en 1972, et figure au Dictionnaire international des peintures Benezit en 1977.

Chaïbia est représentée dans la Collection de l’art brut de Lausanne (Collection Neuve invention) fondée par Jean Dubuffet, dans les collections d’État françaises (Fonds national d’art contemporain d’Ile-de-France, Musée des arts d’Afrique et d’Océanie…), dans la collection de la Fondation Cérès Franco et du Musée de l’Art en marche fondé par Luis Marcel, le musée d’art vivant de Tunis, et au Maroc dans la plupart des collections privées et institutionnelles du Royaume.

Soucres : Catalogue de l’exposition « Chaïbia et Hossein Tallal une œuvre en miroir » - © Fondation Attijariwafa / 2017

Hossein Tallal

Hossein Tallal est né en 1942, vit et travaille à Casablanca.

Sa pratique de la peinture commence dans les années 1950. Il s’installe à Paris dès les années soixante où il peint et fréquente les cercles artistiques de l’époque, notamment le peintre marocain Ahmed Cherkaoui. Sa participation au Salon d’hiver de Marrakech en 1965 lui vaut le premier prix et sa première exposition individuelle a lieu, deux ans plus tard, à la galerie « La Roue », à Paris. Il participe, dès lors, à plusieurs expositions à travers le monde, en Espagne, au Danemark, aux États-Unis ou encore en Égypte.

Tallal a commencé par des personnages de cirques, des clowns qu’il peignait sur toile ou sur bois dans des compositions frontales. Puis sa démarche évolue vers une représentation, en noir et blanc, d’enfants aux visages amputés ou atrophiés, corps réduits à des bustes. On distingue également dans la période 1970/1980 des hommes et des femmes avec des visages d’animaux ou des silhouettes d’animaux (chats, singes). C’est enfin les portraits de femmes, défigurées en leur début, ou des « têtes », selon son expression. Ces têtes se détachent sur des fonds monochromes ; elles portent des coiffes différentes les unes des autres, la bouche est souvent d’un rouge écarlate et les yeux sont mi-clos. Les contours sont constitués de traits en pleine vibration. Les couleurs sont dans des nuances bleu, rose, jaune, vert et qui paradoxalement accentuent la lourde tristesse du visage. L’ensemble laisse une impression de mélancolie résignée qui suggère une crise existentielle.

Sources : Biographie de Hossein Tallal - L'Atelier 21 | L'Atelier 21

                 Hossein Tallal (babelfan.ma)

 

SOURCE : Fondation Attijariwafa bank

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