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17/01/2019

Forum X-Maroc : Le Maroc face au défi d’une recherche et développement compétitive

Forum X-Maroc : Le Maroc face au défi d’une recherche et développement compétitive

Le Groupe X-Maroc, association marocaine des anciens diplômés de l’Ecole Polytechnique, et première communauté polytechnicienne hors de France, a organisé mardi 15 janvier, dans la salle des congrès de l’Université Mohammed VI de Médecine, la 8ème édition de son Colloque X-Maroc, tenue sous le thème : « La recherche et développement comme levier de croissance ».

« Ce forum s’inscrit dans le cadre de la recherche du nouveau modèle de développement du Maroc », a déclaré Khalid Safir, Wali des collectivités locales et Président du groupe X-Maroc. « La recherche appliquée constitue un levier important pour booster la compétitivité de l’économie marocaine », a-t-il ajouté.

La compétitivité, pilier de la recherche moderne

Cette idée de recherche compétitive était sur les lèvres de l’ensemble des intervenants du colloque. « La recherche a changé, et les universités sont soumises aux pressions de l’environnement socio-économique », a explique M. Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale. « Même si le budget alloué à la recherche scientifique et technique au Maroc reste de l’ordre de 0,8% du PIB, ce sont avant tout les procédures d’engagement de ce financement qui posent vraiment problème », a-t-il fait observer, relevant que si ce taux est faible comparativement à celui des pays de l’OCDE (2,3%), il est cependant en progression par rapport à 2016 (0,34%). En effet des « sommes considérables » restent non utilisées par les universités tant les procédures sont complexes, lentes et totalement inadaptées aux particularités et aux spécificités de la fonction recherche, qui exige souplesse et réactivité, a-t-il ajouté. Avec ses 35 000 chercheurs, le Maroc est le pays africain qui compte le plus de chercheurs, soit environ 1800 chercheurs par million d’habitants, a-t-il ajouté, soulignant qu’au royaume, 22 % seulement des fonds proviennent du privé, alors que l’état continue de financer à hauteur de 73% la recherche.

M. Amzazi a, par ailleurs, plaidé pour un rapprochement dans un vaste écosystème entre tous les acteurs impliqués dans le système de l’innovation, à savoir les entreprises engagées dans des projets innovants, les porteurs de projets, les universités, les centres de recherche, les organismes de capital-risque et les pôles de développement technologiques. Il a, à cet égard, suggéré surtout d’institutionnaliser cet écosystème par un véritable encadrement législatif et des mesures incitatives.

Et dans un monde où l’économie du savoir se place en figure de proue de la compétitivité des Etats, « nous ne pouvons pas être absents de ce monde de la recherche », a déclaré pour sa part M. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. Et il faut encourager aussi bien la recherche appliquée que fondamentale, car « les grands chercheurs ont toujours contribué au développement économique », a expliqué pour sa part M. Eric Labaye, Président de l’Ecole Polytechnique.

Les constats sévères de Tawfiq Mouline

M. Mouline, Directeur de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES), estime que le système national de R&D « n’est toujours pas en mesure de susciter une réelle transformation de l’économie du Royaume », relevant notamment que la part du Maroc dans la production scientifique mondiale n’excède pas 0,1%, étant seulement 6èmeen Afrique.

Le directeur de l’IRES a également mis en avant la faible coordination 

SOURCE : LA NOUVELLE TRIBUNE

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